Quand je suis arrivée à l'Université de Miami, j'ai été jumellée avec Naomi, pendant une semaine, pour me faire guider. Bien sur, il n'y a pas eu d'amitié, ni de haine entre nous, car une semaine, c'est une semaine. Naomi a été gentille à mes côtés, et puis la semaine d'après, nous étions simplement des connaissances, se disant quelques fois - assez rarement - un salut.

Avant, on était amies. Mais je ne me souviens pas trop pourquoi tout à changer. Peut-être c'est parce que toutes les deux, on a changé. C'est un fait «normal», le changement. Sauf qu'aujourd'hui, on ne se parle même plus. C'est comme si tout les souvenirs s'étaient supprimer d'un coup. C'est peut-être mieux comme ça, il faut croire. Parce qu'on dit toujours que tout arrive pour une raison.

Tout à commencer un jour où je n'allais pas bien. Et lui, il me suivait. Il me draguait. Après un certain temps, je me suis fâchée, et je lui ai gueulé dessus. Je regrette un peu, mais j'ai une bonne raison. Depuis, il m'observait. Quelques fois, je le savais, d'autres fois non. C'était comme s'il me connaissait déjà. Il savait que j'étais triste parce qu'il s'arrangeait toujours pour voir mes dessins, et un jour, il devint sérieux et me demanda pourquoi j'étais toujours triste. Il a su me piquer au bon moment. Je lui racontai toute mon histoire. Depuis, il prend la peine de m'écrire chaque jour pour voir comment je vais. Je lui raconte mes journées. C'est devenu mon confident, mon meilleur ami. Si lui aussi, je le perd, ce sera la fin de mon monde. J'ai besoin de lui, parce qu'il est le «Dieu» de mon humeur. Il fait tout pour que je sois heureuse, il fait attention à moi.