Un peu d'air [FREE 8)]

« Elle avait l’impression d’avoir les jambes brisées et la cage thoracique compressée »

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Le soleil semblait être en congé : il fut remplacé par un attroupement de nuages. Il faisait lourd et l’humidité de l’air encombrait les bronches de la nouvelle étudiante. Il avait enfin cessé de pleuvoir mais les nuages étaient toujours aussi menaçants. La belle Keitana était par moment assez perturbé d'être loin de ce qu'on peut appeler sa "famille".Lundi, c’est le cours d’Anglais qui força Keitana à sortir du lit. Elle n’avait bien sur pas fermé l’œil de la nuit, mais avait apprécié se détendre sous l’amas de couverture douce comme de la soie en contact avec sa peau. C’était un cours qu’elle appréciait beaucoup mais qui était assez ardu dès le matin.

Comme à son habitude, elle s’installa dans le coin de la salle et, luttant contre l’envie de s’échapper, elle tenta de suivre le cours…Elle pu entendre quelques bribes de phrases du professeur mais décrocha et ne saura jamais la suite de la vie de Shakespeare. Elle regardait les étudiants qui, pour certain, dormaient, d’autres s’amusaient à lancer des boulettes a travers la classe et, quelques uns étaient passionnées par les dires du professeur. Elle repensait à sa journée d’hier…

Sa journée commença à minuit. Keitana était allongée dans son lit et, peu après minuit, elle se redressa, haletante. Parfois, on ne sait trop pourquoi, elle est prise de crise de claustrophobie. Elle avait l’impression d’avoir les jambes brisées et la cage thoracique compressée. Elle se leva d’un bon et ne pris même pas la peine d’ôter sa nuisette : elle n’eut le temps que d’enfiler sa chemise de nuit, noire comme la nuit.

En chausson dans la rue, elle courrait, le vent fouetta son visage et ses cheveux volèrent en tout sens. Keitana respira à pleins poumons l’air pseudo-pur de la rue, s’asseyant sur les hautes marches de son perron. La jeune fille n’était pas prête à remonter dans sa chambre et resta assise pendant un petit moment. Le vent était trop violent et manquait de faire s’envoler la jeune femme.

Après quelques demi-heures à prendre l’air, Keitana remonta dans sa chambre et s’attela au rangement de sa chambre …ce qui ne faisait pas de mal ! Après 3h de rangement intense, elle s’installa dans son lit et lu un livre : Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise de Dai Sijie. Elle ne pouvait plus s’arrêter et trouver ce livre passionnant !

Le matin se levait et Keitana commençait à avoir un petit creux. Elle alla dans sa cuisine et se prépara de quoi manger. C'était rare que la cuisine soit occupé si tôt ! La blondinette pris des toasts et de la confiture de framboise, ainsi qu’un café. Elle prit tout son temps et, une heure plus tard, elle avait ENFIN terminé. Ne sachant trop quoi faire, elle se dirigea vers l'université, en dernier recours, et pénétra dans l'enceinte de l'établissement. Elle arriva dans le hall, regardant de droite à gauche et empreintant une multitude de passages.

Alors qu’elle passait devant un groupe d'étudiants, elle entendit parler d’un passage menant au toit. Keitana, a la recherche d’un endroit tranquille, chercha avec hâte le passage y menant. Il ne fut pas longtemps pour que la jeune fille trouve l’endroit et, gravissant les quelques marches y menant, pu admirer la vue, ses vêtements volant au vent et sa chevelure éclatante révélée par les rayons du soleil.